中欧社会论坛 - China Europa ForumÉthique, identité, identification——la vie morale des chrétiens chinois modernes
Auteurs : Li Xiangping
Extrait de « « Tian Feng » (le Vent du Paradis) N°9, 2007 »
L’étude intitulée «La fonction culturelle du christianisme en Chine durant la période de transition sociale», insiste sur l’importance de l’éthique chrétienne en période de transition vers l’économie de marché. Pour traiter ce problème on peut tester la proposition classique de Max Weber. D’après son ouvrage intitulé l’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, l’éthique protestante est un des moteurs spirituels qui qui sont à l’origine de la naissance du capitalisme rationnel moderne, tandis que le confucianisme traditionnel ne peut pas jouer ce rôle.
Selon cet article, on peut traiter le mode de conduite du christianisme et des chrétiens chinois à travers la façon dont ces derniers s’identifient à l’éthique hiérarchique et dont ils la pratiquent; par ailleurs, pour connaître la position et la fonction de la communauté chrétienne chinoise dans la société il faut non seulement à comprendre que les chrétiens chinois s’identifient à l’éthique hiérarchique, mais aussi que cette identification est déterminée par la croyance et par les normes de l’éthique.
Cet article est composé de trois parties. La première partie est une critique de l’interprétation de Weber sur la situation chinoise: dans ses recherches sur les religions en Chine, il a négligé au moins un élément important: la fonction des religions dans la société chinoise n’est pas unitaire comme celle du christianisme dans la société occidentale et les Chinois sont depuis toujours pluralistes en terme de religion. Par conséquent, analyser la mentalité des Chinois sous le seul angle du confucianisme, comme l’a fait Weber, serait à l’évidence trop restrictif.
La deuxième partie est une réflexion sur la façon dont les religieux chinois s’identifient à leur religion dans le contexte social chinois ainsi que sur les caractéristiques de cette identification. L’auteur souligne que la manière dont la communauté chrétienne chinoise s’identifie à la religion est souvent négligée au profit des aspects historique et politique. Or, l’identité religieuse constitue non seulement un facteur d’explication élémentaire des comportements des croyants, mais aussi un outil pour résoudre les problèmes rencontrés et déterminer les pratiques religieuses. Par ailleurs, l’auteur a étudié les limites générales de l’identification sociale, la stratégie de l’auto-identification et l’identification de la hiérarchie sous forme d’unions.
Dans la troisième partie, en s’appuyant sur des entretiens et se plaçant sous l’angle de la définition sociale et de l’identité religieuse, l’auteur évoque des phénomènes tels que la stratégie selon laquelle la communauté chrétienne s’identifie à la religion, à l’ordre et à la double qualification des chrétiens chinois.