中欧社会论坛 - China Europa ForumLa mémoire musicale – réflexion à la suite du collationnement de 80 heures d’enregistrement de musique populaire du district Mianxian
Auteurs : Yao Yijun , Xiao Xuan
Extrait de « « Musique chinoise » Numéro 1, 2009 »
Comme un complément important des documents musicaux en papier, la documentation sonore joue un rôle irremplaçable dans la recherche de musique traditionnelle. Le présent article, à partir du collationnement de 80 heures d’enregistrement de musique populaire du district Mianxian, de la province du Gansu en Chine, essaye de décrire les caractéristiques de l’époque informatique à laquelle la musique traditionnelle doit faire face au XIXe siècle avant d’arriver à la conclusion que la gestion numérique est devenue un choix commun pour la gestion de différents documents et que la fondation d’une banque de données de musique traditionnelle et régionale revêt une importance historique dans tel contexte.
Il y a plus de cent ans, Walter Benjamin avait prévu qu’avec la technique de photographie, une grande révolution serait produite au sein de la culture. Selon lui, la technique photographique conduirait la disparition d’authenticité de produits culturels dans leur sens traditionnel. Nous nous trouvons à l’époque où se produiraient les événements prévus par Benjamin, caractérisée par la prédominance des produits culturels populaires et par le fait que de nombreux oeuvres d’arts sont recopiées et consommées. Mais ce qu’il n’avait pas pu prévoir, c’est que la technique audio-visuelle contribue aussi au développement des sciences humaines. A titre d’exemple, la musique, considérée comme un art temporel, peut être recherchée comme un art spatial, et la non-répétitivité de la musique n’est plus vraie. D’où de nouveaux angles d’observation et de nouvelles méthodes de recherche pour la musique, parmi lesquels la mémoire musicale.