Rome, les nouveaux bâtisseurs d’une métropole sous haute tension locative
Auteurs : Cesare Ottolini, Yan Maury
Date : 14 avril 2005
Publié par Alliance Internationale des Habitants
Le logement social sur Rome connaît une situation de déficit endémique. Plusieurs phénomènes cumulés peuvent être inventoriés, dont le plus récent, intimement lié au phénomène de neutralisation du logement social par le marché, est la cartolarizzazione, sur lequel nous allons revenir.
La population locative logée dans les parcs public et privé sur Rome est faible. Elle compte un peu moins de 200.000 familles pour une population totale intra muros de 2.600.000 habitants. Mais la part de la population logée en locatif social stricto sensu, concerne 66.365 familles logées dans les ATER auxquelles il faut ajouter quelques 30.000 familles logées dans les logements de propriété communale. La population romaine à revenus modestes et moyens est de ce fait soumise aux effets d’un double étau : un parc locatif social de très faible ampleur et des loyers dans le secteur privé, qui font l’objet d’opérations de spéculation intense. Conséquence : la liste d’attente (Graduatoria) pour l’obtention d’une « casa popolare » est de 26.500 familles, dont 30% de personnes âgées, 20% de handicapés et 10% de migrants. On évalue en outre le nombre de sans abri sur Rome à 40.000 personnes.
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