Responsabilité sociale et environnementale : l’engagement des acteurs économiques - 中欧社会论坛 - China Europa Forum

Responsabilité sociale et environnementale : l’engagement des acteurs économiques

Mode d’emploi pour plus d’éthique et de développement durable

Authors: Coordonné par Vincent Commenne

Date: 2006

Published by ECLM

URL: respsoc.socioeco.org/fr/documents/pdf/pdf_frs_Laballery.pdf

L’acteur central du monde économique, ce sont à l’évidence les entreprises. Leur démarche en ce sens, maintenant de plus en plus connue, est appelée la responsabilité sociétale des entreprises ou RSE. D’autres acteurs économiques que nous avons étudiés (ONG, syndicats, organisations de consommateurs, actionnaires, collectivités locales, pouvoirs publics) mettent également sur pied des actions dans le sens de favoriser chez les entreprises une démarche RSE.

Sensibilisées aux enjeux sociaux ou environnementaux et conscientes de l’importance grandissante de l’impact à ces niveaux en provenance des entreprises, ces acteurs, habituellement appelés « parties prenantes », entament des démarches de manière à favoriser des comportements plus éthiques de la part des entreprises. Ces démarches peuvent être faites de manière coopérative avec les sociétés, ou non coopérative. Dans le premier cas, elles instaurent – ou acceptent d’instaurer – un partenariat avec l’entreprise pour une action précise qui vise à améliorer des conditions sociales et/ou environnementales. Dans le second cas, les parties prenantes cherchent à exercer une pression sur les sociétés, la plupart du temps via les consommateurs ou les actionnaires.

Ainsi,

  • Certains investisseurs (institutionnels via leur politique propre ou individuels via des fonds d’investissements éthiques) vont privilégier l’achat d’actions de sociétés sélectionnées sur base de critères éthiques. Certains d’entre eux vont aller au-delà en investissant directement dans des sociétés (PME, pour la plupart) dans lesquelles ils vont impulser une dimension RSE.

  • Certains actionnaires vont interpeller le comportement d’entreprises lors de leur assemblée générale.

  • Certains consommateurs vont privilégier l’achat de produits fabriqués dans des conditions sociales et environnementales satisfaisantes : c’est la démarche dite de consommation responsable. Ce faisant, ils accroissent la part de marché des entreprises qui adoptent un comportement plus éthique que la moyenne de leur secteur.

  • Certaines autorités publiques sont occupées à légiférer de manière à favoriser une production socialement responsable sur une base volontaire ; elles mettent en place des mesures fiscales et de soutien en ce sens ; elles s’impliquent également dans la promotion des bonnes pratiques ; en tant que consommateurs institutionnels, elles intègrent des clauses éthiques dans les marchés publics.

  • Des collectivités locales (villes, communes…) entament des démarches de consommation responsable destinées à favoriser des comportements plus éthiques chez leurs fournisseurs de biens et services.

  • Certaines ONG et bureaux d’étude spécialisés contrôlent les comportements sociaux et environnementaux d’entreprises ; leurs informations et analyses sont utilisés par des particuliers et des institutions de manière à faire pression sur certaines de ces entreprises ; d’autres ONG (ou parfois les mêmes) initient des collaborations avec de grandes entreprises ou acceptent leur proposition à participer à leur démarche RSE.

Les syndicats cherchent à améliorer les conditions de travail via le dialogue social. Certains d’entre eux vont au-delà et s’allient à d’autres parties prenantes dans des campagnes de pression sur des enjeux plus larges. Certains encore décident de démarches éthiques concernant l’affectation de leurs moyens financiers propres.

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